Il y a une semaine, le soir, je me faisais plaquer après 4 jours et demi de rêve d'amour de sexe et de tendresse comblés, et je pensais que je prendrais des mois sinon des années pour m'en remettre.

Force est de constater que ce ne sera pas le cas. Non non je n'en suis pas déjà remis, mais je suis déjà debout, et je doute d'avoir besoin d'un an pour m'en remettre.
J'ai toujours cru que mon super pouvoir était l'empathie. Mais vu son imprécision et son irrégularité pas moyen de compter efficacement dessus.
Nan, je crois que mon super pouvoir c'est ma capacité à savoir me relever.

Ca m'empêche pas de tomber, ni de prendre cher, ni de maudire toute la Création quand je suis à terre. Mais rien à faire, je me relève. Je me soigne. Et je repars au charbon.

Cela dit, j'ai une méthode que j'applique depuis quelques années, et pour moi, elle convient à merveille (je croyais que c'était à toi qu'elle convenait, pas à cette "merveille" ? ... ). Bref, ma méthode consiste à avancer en premier sur le renoncement.

Ce que j'appelle le renoncement, c'est cette étape qui consiste à arrêter d'y croire, à arrêter d'espérer que ça peut reprendre, que ça peut marcher. Pour ça, faut se rappeler des trucs qui sont problématiques, ou qui peuvent le devenir.
Dans mon cas, son refus de l'engagement et ses projets de voyages à court terme (mais c'est à la mode chez les femmes approchant la 30aine de vouloir à tout prix quitter le pays plusieurs mois au moins ? Vous pouvez pas tout avoir, faites votre choix putain.). Forcément, comme beaucoup de personnes qui se sont fait jeter, je m'imagine en rêve qu'elle revient et me demande qu'on se remette ensemble. Là, je me vois lui expliquer pourquoi c'est impossible dans l'état actuel des choses, pourquoi ça se re-casserait la gueule très rapidement, etc...
Bref, je me vois lui dire non, et pourquoi. Et être convaincant. Et croire en moi.
Ca n'estompe pas la douleur, ça n'estompe pas la souffrance, le manque, ça ne guérit pas le coeur qui saigne, mais ça réduit cet espoir illusoire, et ça aide à renoncer. Quand le renoncement avance, les élans de peine se font plus rares, et l'énergie revient plus régulièrement.

Ce n'est qu'un petit pas chaque jour. Mais chaque pas compte.

Que la vie continue. Come at me bro !