Oui bon, ce jeu de mots dans le titre est ultra connu et même pas drôle me dira-t-on... mais moi je l'aime bien :p
Bref. En ce moment, c'est vachement les montagnes russes niveau moral.
Le travail sur moi que je fais porte ses fruits sur beaucoup de choses, je le sens. Je me sens moins en conflit avec moi-même sur des points importants, plus assuré sur d'autres. Donc y'a du mieux c'est indéniable.
Ca c'est le haut de la montagne russe. Le bas, c'est le fuckin sentiment de rejet exacerbé de Jack.
Je le sais que je ne suis pas comme tout le monde ! J'écoute de la musique peu commune, j'ai des croyances peu communes, je ne regarde pas la télé, je n'aime pas Facebook, je capte les gens bien plus qu'ils ne le voudraient, je suis réservé, et j'ai un humour de merde :D
Mais quoiqu'il en soit, je sens bien que ça ne m'aide pas trop dans la vie tout ça. Le midi au boulot, je n'ai quasi rien à dire. En grande partie parce que j'en ai rien à cirer de ce qui se raconte (télé, foot, bébés, enfants, voisins), en partie aussi parce que je n'ai pas envie de parler.
Si on parlait de spiritualité, de jeux vidéos, de musique, d'animes, de philosophie, j'aurais sans doute plein de trucs à dire, enfin je crois. Mais je pense que oui.
Le fait est que je me suis posé la question avec C. (cette fille mariée en cours de divorce avec qui je suis sorti mi septembre, et qui a rompu il y a qq semaines). Les soirs où on se voyait, les sujets de discussions arrivaient vite à sec. Alors certes on a pas du tout les mêmes goûts de cinéma (je déteste les films français, elle adore ça) pour ne citer qu'un exemple, mais c'était comme ça sur tout, aucune culture en commun.
Et le pire dans tout ça, c'est que ses domaines ne m'intéressaient paaaas du tout. Alors qu'elle voulait un peu connaître mon univers, je n'avais vraiment pas envie de découvrir des vieux films français ou des films un peu spé, de la musique dans ses goûts, etc... Je dis pas que c'est nul, ou que je n'aime pas, juste j'en avais rien à cirer ><
Je suis très content de ce que je lis/écoute/regarde, et je n'ai pas le temps d'en lire/écouter/regarder plus ! Enfin, je préfère utiliser mon temps à autre chose. Genre jouer. Chacun ses passe-temps qui reposent le cerveau, ne me jugez pas.
Bref, je me demande si je ne suis pas quelqu'un de fade. Tout simplement.
Je suis de nature calme et posé. Donc déjà extérieurement je ne brille pas par l'air que je déplace, ou mon côté extraverti.
J'ai un physique moyen, loin d'un corps de couverture de magazine (avec mes cheveux en bataille qui sont impossible à discipliner).
J'ai des centres d'intérêt peu communs. Donc dans la discussion, je deviens vite un mec bizarre (en plus, gamer, ça fait très vite tâche).
J'ai des croyances un peu inhabituelles. Là je deviens limite un alien (spiritualité ? Ah ouais genre tu parles aux esprits ? *soupir*)
J'ai du mal à m'intéresser aux trucs en dehors de mes goûts. Et je me dis souvent "pourquoi faire ? Pour faire semblant d'aimer ?", ce qui ne m'incite pas à faire un effort.
Tout ça pour dire que je me demande où est ma place, où que je sois.
Vous savez, cette sensation de souvent voir la scène de l'extérieur, en faisant un zoom arrière bizarre qui rajoute une sorte de distance entre le protagoniste (moi), et le reste de la scène. Cette sensation de ne pas faire partie du reste. Je l'ai tous les jours au boulot, mais ça m'affecte peu.
Mais ça m'arrive aussi en dehors. Ma soeur a été à l'hopital, mais j'ai pas pu aller la voir. Car je n'ai pas voulu m'imposer, et à force d'attendre son texto "tu peux venir, là je suis en état", ben je ne l'ai pas vue. Ses amis, ma mère, tous sont allés la voir, sans doute sans lui demander son avis.
Aurais-je du m'imposer ? C'est un autre problème. Là encore je vois que je suis différent des autres, tellement différent. Et exclu, là encore.
Et (superbe transition), cette maladie encore non identifiée qu'a ma soeur m'inquiète. Je ne m'affole pas, mais les médecins sont pas foutus de diagnostiquer un truc précis. Ils ont écarté plusieurs pistes, notamment les plus dangereuses (dont une tumeur, ouf). Mais voilà, je m'inquiète tous les jours, mais je ne dois rien montrer, surtout pas à ma famille.
Vous comprenez, je suis le grand frère aîné, je suis un bisounours toujours positif et courageux, je dois insuffler courage et entrain aux autres.
Alors, j'insuffle.
Mais quand j'ai envie de pleurer, je ne peux le dire à personne.
Même une collègue avec qui j'ai été proche pendant un temps, a pris une distance énorme avec moi. J'ai tenté de pouvoir me rapprocher un peu en confiant un truc perso, mais j'ai eu une réponse fade et bateau. Visiblement, on n'est maintenant plus que des collègues, c'est triste.
Et je peux même pas dire que je vais mal, car ce qu'a ma soeur est bien plus important que mes petits crises existentielles, même à mes yeux.
Mais en même temps, si elle allait mieux, moi aussi j'irais mieux, car ça me pèse, c'est évident.
C'est ma soeur. Si vous saviez l'amour que je porte à ma famille d'une manière générale, vous auriez une vague idée de la peine que ça peut me donner de savoir qu'elle a un problème de sensibilité sur la moitié droite de son corps, et qu'on ne sait rien de plus.
Plus de bas que de hauts dans ce post, mais c'est parce que je suis fatigué. Et j'ai pris un peu trop cher au taf cette semaine. Mais j'en parlerai pas là, c'est inintéressant (résumé : un statut Facebook raleur qui m'est retombé dessus, avec remarques, et entretien de recadrage sur l'image que je dois véhiculer, lolz).
Bref, je vais rentrer dans ma caverne, faire mes activités de mec bizarre, continuer de croire à mes trucs d'alien, et essayer de pas trop m'inquiéter.
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