Iluaira - un mortel devant l'univers éternel

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dimanche, juin 8 2014

Mais j'ai pas d'idée de titre moi

La solitude aura ma peau.

J'ai l'impression que ma santé mentale s'effrite. Un peu comme admirer un bâtiment, et constater qu'une des fondations est un peu grisâtre. Puis apparaissent des fissures. Puis des endroits s'effritent, d'abord de façon anodine, puis on constate que y'a des petits bouts qui tombent. Un peu plus à chaque fois qu'on regarde.

Je sens mon esprit avoir des ratés par moments.

Genre avoir envie d'envoyer chier les personnes que j'aime sans raison particulière, juste dire "va te faire foutre" avec toute la violence verbale que je peux avoir avec ce cocktail de consonnes assez virulent.
Genre avoir envie d'appeler quelqu'un, bordel je veux plus être seul là maintenant il faut que je parle à quelqu'un. Bon j'appelle qui ? Et puis je me rappelle que chacun a sa vie bien occupée, bien remplie. Et moi je suis là, je m'emmerde, je me sens seul. Alors j'appelle pas. Parce que je sais pas qui appeler, et parce que mon interlocuteur aura autre chose à faire que de m'entendre chouiner sur ma vie de merde.
Genre réfléchir à ce qu'il y a après la mort. Puis rejeter violemment ces pensées morbides.
Genre réfléchir à ce que je pourrais faire de ma vie perso. Autre que jouer à des jeux, mater des mangas, jouer d'un instrument de musique. Penser à une association. Faire des recherches, et se rendre compte que rien n'est tentant, et que tout est terrifiant.
Genre avoir envie de picoler tous les soirs. Se sortir une bière. Puis une deuxième. Et arrêter là parce que bon, ptêtre pas aggraver la situation. Hésiter. Hésiter beaucoup. Mais s'arrêter la quand même.
Genre haïr la terre entière, inclus toute forme de déité, pour m'avoir donné un cœur si actif, et le voir saigner en permanence.
Genre haïr le destin pour m'avoir affublé d'une vie normale, banale, amère, et ne pas pouvoir m'en plaindre sans culpabiliser face à tous les malheurs qui torturent des gens proches ou inconnus.

INJUSTICE

Ce sentiment d'injustice, permanent, omniprésent, étouffant. C'est digne d'un adolescent tout ça. Mais pas moyen de m'en défaire. Ma vie n'est qu'une injustice. Et revoilà la culpabilité qui vient me tacler en pleine spirale d'auto apitoiement.

C'est où la sortie ?

mardi, juin 3 2014

Tiens donc, salut vieil(le) ami(e)

Salut cher blog, je t'avais presque oublié.

Comment va ? La routine ? Je me suis dit que j'allais venir t'occuper un peu. Non non ce n'est pas parce que je n'ai absolument pas envie de bosser, penses-tu, c'est pas mon genre.

J'ai renoué avec une vieille amie récemment. Mais si tu la connais. Je n'ai jamais clairement dit son nom, mais elle a souvent été là pendant que mes doigts volaient sur le clavier en transcrivant mes pensées vers toi. Mais il est difficile d'admettre sa présence, de reconnaître son existence, d'accepter que finalement elle s'est incrustée dans ta vie, cette bitch de dépression. Voilà, ça y est, je l'ai dit.

Il y a de multiples symptômes pour une dépression. Certains sont facilement identifiables comme la difficulté à (sou)rire, l'apathie, l'absence d'envie de tout, etc... mais au final on se dit souvent "mais non mais non" (tudu lulu lu), "Naan t'inquiètes ça va, c'est un ptit creux de vague", "oui bon pas la frite, mais ça ira mieux assez vite", "semaine fatigante, c'est normal", "c'est le temps qui est bizarre, ça joue sur le moral", etc... T'as sûrement déjà lu ce genre de connerie de ma part.

Puis un jour, tu te prends à avoir envie de pleurer sans raison, dans une situation pas propice, juste là paf, t'as la gorge nouée et tu te rends compte que merde, c'est déjà là. Que même si tu te crois solide, combattant, positif, bah en fait là t'es juste en pleine dépression.

Cet après-midi, vois-tu, j'ai eu cette envie de pleurer, au taf, devant mon double écran de PC, les deux mains arrêtées sur le clavier, le regard passif, cherchant désespérément de la motivation pour avancer ce travail qui ne sert à rien (ma boîte entre en redressement judiciaire demain, ou en liquidation, je le sais depuis quelques semaines).
Oh la bitch est là depuis plus longtemps que ça, mais c'est cet après-midi, entre deux pensées moroses, entre deux tentatives de produire plus de 5 lignes de suite, que j'ai compris que j'étais en plein dedans.
Et pour moi, le pire, c'est que j'ai aucune idée de comment m'en sortir cette fois.

D'habitude, j'ai toujours une palanquée d'idées sur comment combattre les problèmes personnels que je rencontre. Face à la solitude, un problème physiologique, un manque, un deuil à faire... j'ai toujours des pistes, souvent par expérience, souvent par déduction, souvent par intuition, le plus souvent par détermination. Je t'ai souvent dit "je vais faire ça", ou "je dois faire ça, et ce sera bon".

Là, rien. Je suis démuni.

Je connais le lâcher prise. Une attitude indispensable dans beaucoup de situations délicates, saine et parfois/souvent salutaire.
Quand je pense au lâcher prise, je m'imagine un marin seul dans une petite embarcation, genre 2-3 places,  qui lâche la barre, et s'assied à l'arrière de son bateau, regarde ce qui se passe devant, sur les côtés, derrière, il regarde le paysage, et observe où tout ça va le mener. Il reste vigilant, pour redresser la barre si jamais le bateau fonce sur des récifs, ou risque le naufrage, mais en dehors de ça, il laisse faire.

Là, comprends que si je lâche la barre, je vais me bourrer la gueule si j'ai de quoi dans les cales, ou dormir sinon. Pas de vigilance, juste l'abandon, le renoncement.

Le pire dans tout ça, c'est que je prends conscience de ça à une période de ma vie où je vais avoir besoin de beaucoup d'énergie, de motivation, de volonté, et de positivisme pour retrouver un emploi, ou autre projet de vie professionnelle. Je refuse de devenir un loser de RMIste qui s'embourbe dans une passivité étouffante. Je connais cette situation, c'est un suicide psychologique. Mais j'ai zéro énergie, chuis low HP, Out Of Mana, j'ai plus de potions, et plus de quoi rentrer en ville.

Je sais pas comment je vais faire. D'habitude je finis toujours sur une note positive, une piste de ce qu'il y aurait à faire, ou je positive sur ce que ça va m'apporter, ou l'a déjà fait. Mais là rien. Tout s'est pété la gueule en même temps, et j'ai plus la force de combattre quoique ce soit. Une histoire réconfortante qui s'est terminée, ma vie professionnelle qui s'effondre... n'ayant ni femme ni enfant, si je n'ai ni amour ni travail, il me reste quoi d'après toi ? Ne me réponds pas "les amis". Ça fait pas vivre les amis.

Alors j'attends. J'attends que le couperet tombe. J'attends mes vacances. J'attends un miracle de ma part. J'attends un regain d'énergie soudain. J'attends un signe. J'attends une idée. J'attends un peu d'espoir.

J'attends.

lundi, février 3 2014

Les ondes

Pendant des années et des années, mon père m'a bassiné avec le danger des ondes sous toutes ses formes.

Pendant des années et des années je lui ai ris au nez, le prenant pour un hurluberlu aux croyances d'illuminé.

Et dire qu'il avait essayé de me faire croire que le lait c'était pas bon pour la santé, non mais n'importe quoi faut arrêter tes d... wait. Je n'ai plus de migraine depuis que j'ai viré le lait et les yaourts de mon alimentation. Merde il avait raison sur ce point.
Après documentation d'ailleurs, j'ai appris que le corps humain sécrétait une hormone permettant l'assimilation du lactose... jusqu'à un certain âge (15 ? 20 ? un truc dans ce goût). Au delà de cet âge, le corps galère pour l'assimiler. Non je ne fais pas de lien vers des sources et tout, je suis pas documentaliste, faites vos recherches vous même :p

Bref, les ondes.

Cette nuit j'ai passé une nuit de merde. Mais alors une bonne hein.
Bon ok après un dimanche à rien foutre j'étais pas particulièrement fatigué, mais bon, passé une certaine heure quand même, je suis censé l'être.

Ce matin je me lève, limite pas l'impression d'avoir dormi, les paupières qui essaient d'aller dire bonjour à mes orteils, avec une tête à faire pâlir une maquilleuse de The Walking Dead.

Je me traîne jusqu'au salon donc. J'envisage environ 17 832 fois d'envoyer un texto à mon supérieur pour lui dire que je suis malade et que je peux pas venir aujourd'hui. Ce qui n'est pas totalement faux, je suis effectivement malade.

Après avoir lancé la routine chauffage-eau-pour-thé-pain-dans-grillepain-verredejusdefruit-bouleàthé-prête, je me retrouve avec 1 à 2 minutes de temps mort. Pendant lesquelles je fais habituellement un peu de sport. Là, même pas en rêve. Ni en cauchemar. Non. Là, je me tiens debout hagard, en train d'inventer 17 832 textos d'excuse que j'essaie de rendre crédible. En sachant pertinemment que je ne vais pas l'envoyer. Mais chut.

De ma cuisine je balaye l'horizon de mon salon en 16/9 que mes yeux à peines ouverts me permettent de regarder. Et là je remarque un voyant inhabituel. Vers la box.
*reflexion à 2 à l'heure*
Wifi.

Dafuq, j'ai oublié d'éteindre le wifi après l'avoir utilisé.

Quand je dors, cette box est distante de ma tête d'environ 2-3m (selon ma position dans le lit). Il y a qd même un mur qui sépare, mais ça gêne pas le signal wifi ça.
Sachez que c'est la 3e fois que j'oublie d'éteindre ce wifi, et que la nuit suivante est une catastrophe.
Nan mais c'est des conneries tout ça, le wifi c'est sans danger, arrête de nous faire chier avec tes idées moyenâgeuses !

Faites ce que vous voulez, mais j'ai suffisamment de données empirique pour arriver à une conclusion sans appel ;)

jeudi, décembre 19 2013

Mesdames...

Disons qu'en ce moment les personnes de sexe féminin me font vraiment chier. Mais alors vraiment vraiment vraiment chier.

Lorsque j'ai coupé les ponts avec Anna en début d'année, on avait convenu de reprendre contact plus tard, quand les choses se seront tassées. Je lui ai écrit il y a quelques semaines, je n'ai pas eu de réponse. Rien. Pas un mot. Ni gentil ni agressif, que dalle. Je ne vaux même pas la peine de prendre 5 minutes pour répondre. Ignoré.

Une collègue devenue amie à qui je tenais, n'est plus une amie depuis quelque temps. J'ignore pourquoi, mais elle cultive une distance et une neutralité certaine. J'avais tenté une fois de lui parler d'un truc qui me pesait (ma soeur à l'hôpital en fait), et j'ai eu droit à la réponse la plus bateau qu'on puisse inventer. Genre "ca doit être dur, mais sois fort !".
Hier j'ai dit un truc qu'elle a pas aimé (j'ai simplement proposé de faire le montage son à sa place sur des vidéos de tuto tournées par la boîte). Ok c'était déplacé, j'ai merdé. Je me suis excusé, par skype, puis par texto (impossible d'avoir un moment privé).
Rien, aucune réponse, et elle me fait la gueule encore ce matin.
Encore ignoré.

Marie, une amie avec qui j'avais développé une véritable amitié, sincère, et à laquelle je tenais énormément, m'ignore aussi. Une fois je l'ai appelée (il y a 2-3 mois), m'a répondu qu'elle conduisait qu'elle me rappellerait plus tard. M'a jamais rappelé. Je lui ai envoyé un message récemment. Toujours pas répondu. Ignoré.

C., avec qui je suis sorti il y a peu, ce fameux truc indéfini entre plan cul et couple, ne me donne aucune nouvelle. Le texto humoristique que je lui ai envoyé pour son anniv en début de mois m'a gratifié d'une réponse on ne peut plus bateau "merci beaucoup, a+". Depuis, zéro nouvelles. Un peu la sensation d'être jeté à la poubelle comme une capote usagée.

Je peux même pas devenir gay pour me consoler, c'est pas mon truc.

J'ai du être un sacré connard dans une autre vie pour autant en chier avec le sexe féminin, malgré tout ce que je fais pour être respectueux, intègre, et sincère.

vendredi, novembre 29 2013

Des hauts et débats

Oui bon, ce jeu de mots dans le titre est ultra connu et même pas drôle me dira-t-on... mais moi je l'aime bien :p

Bref. En ce moment, c'est vachement les montagnes russes niveau moral.
Le travail sur moi que je fais porte ses fruits sur beaucoup de choses, je le sens. Je me sens moins en conflit avec moi-même sur des points importants, plus assuré sur d'autres. Donc y'a du mieux c'est indéniable.

Ca c'est le haut de la montagne russe. Le bas, c'est le fuckin sentiment de rejet exacerbé de Jack.

Je le sais que je ne suis pas comme tout le monde ! J'écoute de la musique peu commune, j'ai des croyances peu communes, je ne regarde pas la télé, je n'aime pas Facebook, je capte les gens bien plus qu'ils ne le voudraient, je suis réservé, et j'ai un humour de merde :D

Mais quoiqu'il en soit, je sens bien que ça ne m'aide pas trop dans la vie tout ça. Le midi au boulot, je n'ai quasi rien à dire. En grande partie parce que j'en ai rien à cirer de ce qui se raconte (télé, foot, bébés, enfants, voisins), en partie aussi parce que je n'ai pas envie de parler.
Si on parlait de spiritualité, de jeux vidéos, de musique, d'animes, de philosophie, j'aurais sans doute plein de trucs à dire, enfin je crois. Mais je pense que oui.

Le fait est que je me suis posé la question avec C. (cette fille mariée en cours de divorce avec qui je suis sorti mi septembre, et qui a rompu il y a qq semaines). Les soirs où on se voyait, les sujets de discussions arrivaient vite à sec. Alors certes on a pas du tout les mêmes goûts de cinéma (je déteste les films français, elle adore ça) pour ne citer qu'un exemple, mais c'était comme ça sur tout, aucune culture en commun.

Et le pire dans tout ça, c'est que ses domaines ne m'intéressaient paaaas du tout. Alors qu'elle voulait un peu connaître mon univers, je n'avais vraiment pas envie de découvrir des vieux films français ou des films un peu spé, de la musique dans ses goûts, etc... Je dis pas que c'est nul, ou que je n'aime pas, juste j'en avais rien à cirer ><
Je suis très content de ce que je lis/écoute/regarde, et je n'ai pas le temps d'en lire/écouter/regarder plus ! Enfin, je préfère utiliser mon temps à autre chose. Genre jouer. Chacun ses passe-temps qui reposent le cerveau, ne me jugez pas.

Bref, je me demande si je ne suis pas quelqu'un de fade. Tout simplement.

Je suis de nature calme et posé. Donc déjà extérieurement je ne brille pas par l'air que je déplace, ou mon côté extraverti.
J'ai un physique moyen, loin d'un corps de couverture de magazine (avec mes cheveux en bataille qui sont impossible à discipliner).
J'ai des centres d'intérêt peu communs. Donc dans la discussion, je deviens vite un mec bizarre (en plus, gamer, ça fait très vite tâche).
J'ai des croyances un peu inhabituelles. Là je deviens limite un alien (spiritualité ? Ah ouais genre tu parles aux esprits ? *soupir*)
J'ai du mal à m'intéresser aux trucs en dehors de mes goûts. Et je me dis souvent "pourquoi faire ? Pour faire semblant d'aimer ?", ce qui ne m'incite pas à faire un effort.

Tout ça pour dire que je me demande où est ma place, où que je sois.

Vous savez, cette sensation de souvent voir la scène de l'extérieur, en faisant un zoom arrière bizarre qui rajoute une sorte de distance entre le protagoniste (moi), et le reste de la scène. Cette sensation de ne pas faire partie du reste. Je l'ai tous les jours au boulot, mais ça m'affecte peu.

Mais ça m'arrive aussi en dehors. Ma soeur a été à l'hopital, mais j'ai pas pu aller la voir. Car je n'ai pas voulu m'imposer, et à force d'attendre son texto "tu peux venir, là je suis en état", ben je ne l'ai pas vue. Ses amis, ma mère, tous sont allés la voir, sans doute sans lui demander son avis.
Aurais-je du m'imposer ? C'est un autre problème. Là encore je vois que je suis différent des autres, tellement différent. Et exclu, là encore.

Et (superbe transition), cette maladie encore non identifiée qu'a ma soeur m'inquiète. Je ne m'affole pas, mais les médecins sont pas foutus de diagnostiquer un truc précis. Ils ont écarté plusieurs pistes, notamment les plus dangereuses (dont une tumeur, ouf). Mais voilà, je m'inquiète tous les jours, mais je ne dois rien montrer, surtout pas à ma famille.
Vous comprenez, je suis le grand frère aîné, je suis un bisounours toujours positif et courageux, je dois insuffler courage et entrain aux autres.

Alors, j'insuffle.
Mais quand j'ai envie de pleurer, je ne peux le dire à personne.

Même une collègue avec qui j'ai été proche pendant un temps, a pris une distance énorme avec moi. J'ai tenté de pouvoir me rapprocher un peu en confiant un truc perso, mais j'ai eu une réponse fade et bateau. Visiblement, on n'est maintenant plus que des collègues, c'est triste.

Et je peux même pas dire que je vais mal, car ce qu'a ma soeur est bien plus important que mes petits crises existentielles, même à mes yeux.
Mais en même temps, si elle allait mieux, moi aussi j'irais mieux, car ça me pèse, c'est évident.
C'est ma soeur. Si vous saviez l'amour que je porte à ma famille d'une manière générale, vous auriez une vague idée de la peine que ça peut me donner de savoir qu'elle a un problème de sensibilité sur la moitié droite de son corps, et qu'on ne sait rien de plus.

Plus de bas que de hauts dans ce post, mais c'est parce que je suis fatigué. Et j'ai pris un peu trop cher au taf cette semaine. Mais j'en parlerai pas là, c'est inintéressant (résumé : un statut Facebook raleur qui m'est retombé dessus, avec remarques, et entretien de recadrage sur l'image que je dois véhiculer, lolz).

Bref, je vais rentrer dans ma caverne, faire mes activités de mec bizarre, continuer de croire à mes trucs d'alien, et essayer de pas trop m'inquiéter.

vendredi, novembre 8 2013

La méditation, c'te truc de moine y parait

Hier, je me couche après avoir joué tard un truc speed. Résultat, une fois dans le lit, je sens bien que je ne m'endormirais pas comme ça, tout speed que j'étais.
Dans ce genre de cas, il me faut 1/2h -voire une heure- de lecture pour arriver à un état de détente suffisant. Je n'avais pas tout ce temps (disons que mon quota minimal de sommeil était déjà passé d'une bonne heure), mais je savais que me dire "il FAUT que je me détende" ça ne marcherait absolument pas.

J'ai donc cherché une solution, et j'ai repensé à la méditation. Que je n'ai jamais pratiquée suffisamment pour que ça me fasse quelque chose. Autant dire que j'étais sceptique. Mais le rationnel scientifique que je suis s'est dit "au pire, avec cette respiration lente, je vais au moins ralentir le cœur, et ça sera toujours ça de pris".

Allez, je m'assieds de façon confortable, en me disant que si au bout de 5 min rien ne se passe, je passe à la lecture, chuis plus à 5 min près.
Je me mets à respirer profondément et lentement, j'essaie de me concentrer sur le présent (pas sur ce que j'ai fait y'a 10 min ni sur ma journée de demain, STFU scumbag brain), je me concentre sur ma respiration, sur les petits points dansants que je vois en ayant fermé les yeux, sur la sensation de ma main qui est posée sur mon genou, etc...

Puis il se passe quelque chose. Je sens mes mains, enfin le bout de mes doigts, se réchauffer légèrement, ptêtre même un peu le haut du crâne, je ne sais plus trop. Le souvenir est diffus.

En prenant conscience de ça, j'ai ouvert les yeux, surpris. Et là, j'étais bien plus détendu que je ne m'y attendais.
Ca faisait quoi, même pas 5 minutes, je ne me sentais absolument pas fatigué, mais par contre je me sentais calme. Encore un chouilla un peu trop tendu pour m'endormir rapidement, mais y'avait une nette différence. En 5 minutes. WTF ?!!

Mon esprit cartésien/sceptique/râleur faisait les cents pas, me criant dessus dans toutes les langues de l'esprit possible, dont une traduction approximative donnerait : "non mais ça va pas, tu vas pas te laisser embobiner par ces conneries d'illuminés ! T'es forcément fatigué de toute façon vu l'heure ! C'est normal que t'aies les mains chaudes vu que tu les poses sur tes genoux qui sont chauds ! En plus t'as mal au dos, alors si c'était vraiment de la méditation magique y'aurait de douleur nulle part."

Oui enfin, j'ai jamais pu autant me détendre en 5 minutes, même avec la guitare, la lecture, ou un tao (de kung fu). J'avais que le bout des doigts qui semblaient chaud, pas de contact avec les genoux. Qui n'étaient d'ailleurs pas particulièrement chauds. Et pour le dos j'ai pas d'argument.

Bon, ignorant les doutes, je décide de persister un peu, après tout, ça peut pas me faire de mal, et si ça remarche aussi bien, j'aurais atteint l'état nécessaire pour m'endormir. Enfin j'espère. Ne pas y penser. Penser au présent. Respirer profondément. Ressentir le respiration. Enfin essayer. Non j'y arrive pas. Bon, focus sur les petits points dansants. Je prends des trop grandes respirations je crois, je vais tenter des plus petites, mais plus grandes que la normale... Je ...
...
Là je sais plus trop ce que j'ai pensé. Peut-être même que j'ai arrêté de penser. Si c'est le cas, ça veut dire que j'ai trouvé le bon truc pour vraiment faire de la méditation. Me semble qu'en théorie, pendant une méditation t'es censé être à 100% dans le ressenti, au présent. Du moins t'en rapprocher le plus possible.
Mais là je me souviens plus de ce qui s'est passé entre le moment où j'ai trouvé un rythme de respiration confortable, et quand j'ai rouvert les yeux. Je me souviens au moins de quand j'ai rouvert les yeux.

Non pas de trou de temps, ou d'endormissement inattendu. Juste vraiment détendu, et paisible. Cet état de détente qui donne presque le sourire. Satisfait de mon état, et ne cherchant pas à jauger le reste de speed qui pouvait me rester, je décide de me coucher.
Je m'étire un peu, sentant que mine de rien, mon corps réclamait le sommeil. J'entends un peu de bruit à côté, ou dehors, ou je ne sais pas où. Je mets mes bouchons d'oreille, je veux être peinard.
Et boum. Je pense que je me suis endormi dans la minute.
Et j'ai fait ma nuit d'une traite. Chose rare pour moi, même avec ce nombre d'heures de sommeil.

On peut être sceptique/cartésien/hermétique autant qu'on veut, quand on expérimente une telle chose, et quand on connait suffisamment son organisme pour réaliser qu'il y a eu un changement important de fonctionnement, on ne peut pas faire semblant longtemps.

Ce soir, ou demain, ou n'importe, je retente !

jeudi, septembre 12 2013

Synchronicité

Savez-vous ce qu'est la synchronicité ? Si non, vous pouvez tenter la définition de Wikipedia, mais bonne chance.

Je vais tenter une explication de ce que moi j'en pense. Pour profiter de la synchronicité, il faut en quelques sorte se "brancher" sur l'inconscient collectif : s'ouvrir à la chance, parfois la favoriser (et pas la forcer), et rester à l'affût de ce qui peut arriver en conséquence. Cela déclenche parfois des évènements qui n'ont à priori aucun lien entre eux, alors que d'un point de vue plus global, plus spirituel, ça fait trop de coïncidences pour ne pas être lié.

Evidemment, si je vous parle de ça, c'est que j'ai vécu ça il y a peu, et pfiouh, ça fait bizarre.

Evènement 1 : remise en question sur le concept du couple => vision du couple plus ouverte (exit le schéma se marier vers 30 ans, avoir 1 ou 2 gosses, vieillir ensemble).
Etat d'esprit : ouvert à beaucoup plus de choses, moins d'exigences, prêt à s'aventurer un peu.

Evènement 2 : impossible de contacter une amie à l'étranger, avec qui j'ai peut-être moyen de fonder quelque chose, moyennant beaucoup de galères pendant un temps (ce qui me démotive un peu j'avoue).
Etat d'esprit : mouais bon, on va voir ce qu'il en est, mais ça m'arrange et peut-être qu'il faut pas y croire pour le moment.

Evènement 3 : j'envisageais de recontacter mon ex, pensant avoir fini le deuil et être prêt toussa toussa. Un soir où la motivation était plus forte que d'habitude (genre j'aurais agi quelques minutes/heures plus tard), ma mega random playlist (sur 80 Go de musique) m'a mis LA chanson que j'ai écouté en boucle au moment de la rupture, me ramenant un goût pas terrible dans la bouche. J'ai pas laissé la chanson se terminer, j'ai zappé.
Etat d'esprit : mouais euh, on va rester vigilant et pas se bercer d'illusion. On va attendre un peu aussi, pour voir.

Evènement caché dont j'ai pris conscience qu'aujourd'hui : disparition du besoin d'avoir quelqu'un.
Etat d'esprit:  chuis bien comme ça, on verra quand ça viendra.

 

Ca fait plusieurs mois que je dragouille une fille (qui joue volontiers le jeu), mais sans être sérieux puisqu'elle est mariée, et même si je vois que je lui plais, pas touche à la femme d'un autre. Je la connais depuis 2 ans, je tiens pas à faire le con avec une amie que je respecte. Je sais, je loupe sans doute plein d'occasions, mais je suis comme ça et j'aime le rester.
Bref, quand on se voit, y'a toujours d'autres personnes (pot dans un bar avec des amis communs en général).

La semaine dernière, elle m'a invité à boire un verre, comme dab, mais sans inviter les autres, genre "ah bah j'ai oublié, pas grave toujours partant ? - Bien sûr pas de souci". C'est une personne avec qui le courant passe très bien, avec des discussions intéressantes, etc... bref une amie que je vois avec plaisir, même sans intentions.
Au cours de ce verre, elle m'apprend qu'en fait elle est séparée depuis un moment, quasi un an. Comme c'est pas du tout le genre de personne à raconter sa life (elle répondrait sûrement "pourquoi faire ?"), je n'ai pas de difficulté à la croire (bon y'a aussi eu quelques intuitions et ressentis qui m'avaient mis la puce à l'oreille, mais j'avais pas voulu y prêter attention).

Donc là d'un coup, cette fille que je dragouillais sans intentions parce qu'inaccessible, est devenue accessible. Ca m'a mis la pression, mais la nouvelle m'a fait inévitablement plaisir. Cela dit, j'ai pas voulu tenter ma chance le soir même, ça aurait été un peu goret à mon goût.

On s'est revus il y a peu, encore tous les deux, et on est sortis ensemble.

 

Cela n'aurait absolument pas pu arriver sans les 4 évènements dont j'ai parlé précédemment.

Si j'avais pas revu ma conception du couple, je serai resté dans l'idée d'une histoire sérieuse avec une célibataire sans enfant jamais mariée gna gna gna. Et j'aurais certainement pas accepté sa dernière invit (elle a une petite fille de 2 ans et demi).
Si j'avais recommencé à contacter cette amie à l'étranger, j'aurais pas eu la tête à tenter ma chance ailleurs. Ou au pire j'aurai été tiraillé et certainement mal à l'aise pour prendre une décision.
Si j'avais recontacté mon ex, j'aurais certainement pas été disponible pour quoique ce soit d'autre.
Si j'avais pas cessé de ressentir le besoin de quelqu'un, je l'aurais étouffée avant même que ça commence et il se serait jamais rien passé (ou j'aurais flippé ma race et serai parti en courant).

C'est ça la synchronicité, c'est se retrouver avec des coïncidences qui sont vachement copines pour réaliser un même but.

Ben c'est cool.
Je sais pas où je vais, et je m'en tape (ça me fait des vacances de pas y penser).
J'ai pas besoin d'elle pour vivre, c'est un plus très sympathique, donc j'ai pas la pression.
Ca se trouve ça sera court, et boah ok, ce sera toujours ça de pris.
Ca se trouve ça sera long, et boah pourquoi pas on verra en temps voulu, je n'y suis pas fermé.
Je n'ai pas besoin que ça marche pour être heureux. C'est certainement évident pour beaucoup de gens, mais visiblement je ne fonctionnais pas comme ça avant.

Bref, j'ai une copine. Et pour en revenir au titre, c'est pas la première fois que je bénéficie de synchronicité. Et à chaque fois je me dit : "putain c'est super puissant ce truc !"
C'est même limite cheaté. Mais après tout, c'est le résultat de beaucoup d'efforts de ma part aussi (dont un travail intérieur régulier), alors hein, je l'ai bien mérité.

lundi, août 26 2013

Comment réussir sa vie !

3 mois ! Wouhou ça fait longtemps que j'ai pas bloggué.

Mais l'occasion se présente. Je me tâtais depuis quelques jours de toute façon, juste j'avais pas pris le temps.

Donc, le sujet est comment réussir sa vie ! Notez le point d'exclamation, pas d'interrogation. Sisisi ça compte ma bonne dame. Déjà ça évite de faire fuir les gens de ce blog qui a souvent été ouin-ouin.
Et puis ça fait un peu teaser :p

Il était une fois, un pote que j'ai connu à la fac. Passionné de musique, il a été un guitariste emblématique pour moi, et m'a même enseigné quelques trucs (me faisant progresser à toute vitesse pendant ce court laps de temps). Bref, un mec qui avait du talent et de la passion là dedans. Pas seulement niveau guitare, mais il avait le feeling avec la musique en général, et la soif d'en apprendre toujours plus, l'envie de composer, etc... Il voulait bien entendu en vivre.

Après les désillusions de la fac, on a tous (mes potes de l'époque) plus ou moins abandonné nos rêves. Lui rêvait de vivre de sa musique, vivant avec une fille sur laquelle il avait craqué depuis bien longtemps.
Peu avant qu'on se perde de vue, il partageait sa vie et son appart avec la fille en question. La vie lui a au moins donné ça. Bonne chose pour lui, sincèrement, il le méritait.

Et puis je me renseigne sur ce qu'il est devenu. J'apprends qu'il est à Shangaï, qu'il a ouvert sa boîte de musique, qu'il compose pour films et jeux, et que la fille en question est à Shangaï aussi (ils sont donc très probablement ensemble). J'ai pas plus d'infos mais c'est suffisant pour voir qu'il a fini par avoir exactement ce dont il rêvait.

Honnêtement, j'ai pris une énorme claque.

Il a réalisé ses rêves.

Boudiou. Ça gifle sec.

C'est quoi moi mes rêves ? Fonder une famille ? Bon, j'ai essayé, j'y arrive pas, j'apprends à me faire à l'idée que je pourrais sans doute m'accomplir sans passer par le schéma habituel de fonder-une-famille-voir-tes-enfants-grandir-mourir-heureux. Du coup je m'interroge, quels sont mes rêves ? Je veux dire, ceux qui me font palpiter le cœur à l'idée de peut-être les réaliser ? Pas juste le fantasme d'aller sur une autre planète en vaisseau spatial à propulsion supra-luminique. Un truc réel.

Je. Ne. Sais. Pas.

Y'a bien un truc oufdinguemalade qui m'a traversé l'esprit quelques fois, mais je me suis heurté a des conflits d'éthique. Des choses à faire que j'estime injuste, et que si je les faisais je le vivrais comme me trahir. Ce qui rendrait la démarche dénuée de sens.

Du coup, je ne sais pas. Un rêve ? Un truc qui ferait vibrer ma passion ? Un truc qui me pousserait en avant, contre vents et marées... Je le fais déjà pour me relever de quelque chose, mais là ce serait différent, ce serait vers l'avant, pas pour me relever.
Ben merde, je trouve pas.

Je vais devoir y réfléchir. Y réfléchir sérieusement, et si je trouve, réfléchir à ce que je peux en faire. Non parce que là, ce mec, il m'a donné une sacrée leçon de vie.

jeudi, mai 9 2013

L'intuition, cette alliée capricieuse

Ce post ne parlera pas de ma vie sentimentale, oh yeah, ça vous fera des vacances.

Pour résumer rapidement l'intervalle entre le dernier post et celui-ci : deuil a priori terminé (plus d'attachement, plus envie de la revoir, plus envie d'être avec elle, plus envie d'elle), baisse de motiv au taf en constatant que je ne suis pas le seul à m'être fait avoir sur les promesses non tenues, cheveux qui poussent et qui m'ont transformé la tête en milou à poil long (vive la casquette).

Là je vais parler des intuitions. Ce concept auquel je suis forcé d'adhérer, de part mes intuitions de plus en plus précises et vérifiées.

J'ai toujours eu du feeling pour divers événements, mais je ne savais pas l'écouter, ni faire la différence avec les angoisses et les fantasmes (au sens imagination positive, rien de sexuel).

Il y a un certain temps, quand je suis parti à Lyon, j'ai eu une intuition que j'ai refusée d'écouter : "ça va vraiment pas durer avec J., ne t'appuie pas sur cette relation pour t'épanouir là-bas". Ça s'est avéré vrai. J'ai eu d'autres intuitions pendant mon escapade à Lyon, toujours ignorées (notamment parce que je n'étais pas sûr si c'était des intuitions ou des délires de mon imagination), qui se sont avérées vraies également. Quand j'ai coupé les ponts avec J. (j'étais donc toujours à Lyon, qq mois avant mon départ), je me suis promis à moi-même de ne plus ignorer mon intuition, au moins écouter ce qu'elle a à me dire, et lui accorder un peu plus de crédit que d'habitude.

Depuis que je fais ça, les choses se déroulent bien mieux. Et mon départ de Lyon s'est étrangement et extrêmement bien goupillé, c'en était troublant.

Aujourd'hui, j'ai l'impression que mes intuitions sont plus rares, mais après réflexion, je considère que c'est parce que j'arrive bien mieux à faire la différence entre les délires de mon esprit et mon intuition.

C'est assez troublant d'en parler comme ça, on dirait presque une entité vivante, douée de sa propre conscience, alliée mais indépendante. Elle ne me répond jamais quand je demande. L'intuition vient sans prévenir, telle une évidence, n'importe quand, elle me murmure une idée, une tendance, puis disparaît aussi vite qu'elle est apparue, ne laissant derrière elle que cet état des choses qu'elle m'a décrit, et qui me paraît, au moment de son départ, aussi certain dans le cours du temps que ce que je suis en train de faire à l'instant présent. Comme si elle me décrivait quelque chose du passé, tangible, indiscutable. Sauf que c'est pas du passé, mais une tendance de l'avenir.

Voilà comment je ressens certaines intuitions. C'est comme une prémonition. Brrr, je déteste ce concept. L'idée que le futur est tout tracé m'horripile.
Mais mon interprète de rêves me disait que l'inconscient et certaines forces ne sont pas dans la même dimension, et ne sont pas soumis à la temporalité que nous connaissons. Les rêves prémonitoires s'expliqueraient par le fait que c'est l'inconscient (ou le subconscient, je ne sais jamais) qui raconte quelque chose qu'il sait, simplement parce que pour lui ce n'est qu'un souvenir (bien que ce mot soit également attaché à la temporalité et est donc imprécis pour ce cas). Je ne dis pas que j'adhère, mais c'est une explication qui colle assez bien avec ce que je vis malgré moi.

L'intuition, ça me fait flipper dans l'idée. Car cela dépasse toutes mes habitudes cartésiennes. Mais les évidences sont bien trop nombreuses pour que j'en refuse l'existence.

Les gens qui n'y croient pas du tout diront "oui mais en fait c'est une idée qui influence ton comportement pour que tu finisses par justement être dans la situation de ta soit disant intuition". Je n'ai rien à opposer à cet argument. Mais dans ce cas, je suis un maître de l'auto-conviction pour gérer ma vie. Honnêtement, je me fous de la réponse à cette question. Ça fait partie de ma vie, je ne peux ni ne veux l'ignorer. Alors autant améliorer la communication avec elle.

Il y a peu, j'ai eu deux intuitions, liées. Une première qui m'a donnée une tendance pour une période de l'année (je ne dis rien de plus, parce que je préfère laissez les choses là où elles sont plutôt que d'en parler à tort et à travers et dissiper son "énergie", déjà là c'est beaucoup). La deuxième m'a donné une tendance pour le présent, qui aboutira à la première intuition.

Voilà, je ne souhaite pas en dire plus, mais d'ici la fin de l'année civile, j'aurais normalement des choses à raconter, même si je ne sais pas quoi pour le moment.

Chère amie intuition, je ne te comprends pas toujours et j'ai encore du mal à accepter que tu existes (même si je sais au fond de moi). Mais tu fais partie de ma vie, et je ne veux pas rejeter ce qui fait partie de moi. Comme mes ombres, j'apprendrai à composer avec toi, et à communiquer.

jeudi, février 28 2013

1 semaine après

Il y a une semaine, le soir, je me faisais plaquer après 4 jours et demi de rêve d'amour de sexe et de tendresse comblés, et je pensais que je prendrais des mois sinon des années pour m'en remettre.

Force est de constater que ce ne sera pas le cas. Non non je n'en suis pas déjà remis, mais je suis déjà debout, et je doute d'avoir besoin d'un an pour m'en remettre.
J'ai toujours cru que mon super pouvoir était l'empathie. Mais vu son imprécision et son irrégularité pas moyen de compter efficacement dessus.
Nan, je crois que mon super pouvoir c'est ma capacité à savoir me relever.

Ca m'empêche pas de tomber, ni de prendre cher, ni de maudire toute la Création quand je suis à terre. Mais rien à faire, je me relève. Je me soigne. Et je repars au charbon.

Cela dit, j'ai une méthode que j'applique depuis quelques années, et pour moi, elle convient à merveille (je croyais que c'était à toi qu'elle convenait, pas à cette "merveille" ? ... ). Bref, ma méthode consiste à avancer en premier sur le renoncement.

Ce que j'appelle le renoncement, c'est cette étape qui consiste à arrêter d'y croire, à arrêter d'espérer que ça peut reprendre, que ça peut marcher. Pour ça, faut se rappeler des trucs qui sont problématiques, ou qui peuvent le devenir.
Dans mon cas, son refus de l'engagement et ses projets de voyages à court terme (mais c'est à la mode chez les femmes approchant la 30aine de vouloir à tout prix quitter le pays plusieurs mois au moins ? Vous pouvez pas tout avoir, faites votre choix putain.). Forcément, comme beaucoup de personnes qui se sont fait jeter, je m'imagine en rêve qu'elle revient et me demande qu'on se remette ensemble. Là, je me vois lui expliquer pourquoi c'est impossible dans l'état actuel des choses, pourquoi ça se re-casserait la gueule très rapidement, etc...
Bref, je me vois lui dire non, et pourquoi. Et être convaincant. Et croire en moi.
Ca n'estompe pas la douleur, ça n'estompe pas la souffrance, le manque, ça ne guérit pas le coeur qui saigne, mais ça réduit cet espoir illusoire, et ça aide à renoncer. Quand le renoncement avance, les élans de peine se font plus rares, et l'énergie revient plus régulièrement.

Ce n'est qu'un petit pas chaque jour. Mais chaque pas compte.

Que la vie continue. Come at me bro !

vendredi, février 22 2013

Liebster award

Bon, Nancy m'a taggé, je vais jouer le jeu, avec 1g dans le sang, même pas peur.

Le principe du jeu est simple, je dois dire 11 chose inutiles sur moi que vous ne savez pas forcément (là déjà ça va être coton), puis poser 11 questions à des lecteurs de mon blog (lol ! Cessez de rire j'essaie de me concentrer...) pour qu'ils fassent de même. Vais honteusement pomper sur ce que j'ai vu sur le blog de mon frangin et de sa chérie.

1. Ce blog me sert principalement de déversoir. Si vous le lisez, vous savez que je ne poste quasi que quand je vais pas bien. Sous mes grands airs de déprimé, je suis un optimiste incurable. Je me demande si je ne suis pas bipolaire.

2. J'ai toujours rêvé de mettre un pied sur une autre planète, chose que je ne ferais jamais malheureusement. De fait, j'ai longtemps souhaité devenir astronaute. Mais mes résultats plus que discutables en physiques m'ont vite fait rebrousser chemin.

3. Je suis un dépressif bien planqué. Sous mes airs d'optimiste et de bisounours, je lutte chaque jour pour essayer d'apprécier cette vie. (promis, je mets des trucs plus joyeux après).

4. Je suis un coeur d'artichaut. Il est très facile de me faire tomber amoureux d'une fille qui me témoigne un peu d’intérêt. Mes deux dernières histoires de cœur en témoignent. Bonne ou mauvaise chose ? Je dirais bonne. Car même si la chute est dure, tout le reste est intense.

5. J'aime quasi que les films brainless. Exemple typique : Die Hard, Avatar. Scénario moyen, boum paf explosion, le héros gagne youpi tout le monde est heureux. Ouais je kiffe. Quand je mate un film c'est pour me vider le cerveau, ou vivre quelque chose de différent.

6. Je suis manga/anime addict. J'ai lu et maté des quantités astronomiques de mangas ou animés. Je suis par conséquent tombé sur beaucoup de merde. Mais loi des statistiques oblige, j'ai vu des perles. Si vous voulez connaître mes coups de cœur, "lâchez vos coms!" lolilolkikoolol!!§§§ /autoslap

7. Je peux faire preuve d'une patience impressionnante, ou à contrario me lasser super vite. Dépend complètement de l'humeur, du temps, de la lune, et de l'âge du capitaine.

8. Je galère à trouver les liebster facts 8 à 11. Sérieux, si vous voulez mieux me connaître, un ptit verre et j'ai la langue déliée.

Ouais je m'arrête à 8. Mais je vais tâcher de répondre aux questions que Nancy m'a posées.

1/ Tu gagnes 100 millions d'euros à l'Euromillion. (Oui, même si tu n'y joues pas.) Tu en ferais quoi, précisément ?
Je garde 5-10% pour du craquage, et je place tout le reste pour être à l'abri du besoin.

2/ Quel événement a changé ta vie à jamais ?
Le divorce de mes parents. Être placé en tant que père de substitution à 12 ans, subir la place de bouc émissaire à cette même période, voir mon ami d'enfance devenir mon ennemi, et des difficultés scolaires que j'avais jamais eues, tout ça en même temps, ça a forcément bouleversé ma vie.

3/ Es-tu superstitieux/superstitieuse ?
Nan ça porte malheur.
Plus sérieusement, j'essaie de ne pas parler des choses qui me tiennent à coeur. Mais pas par superstition, mais parce que en parler disperse l'énergie, et rend cette chose moins importante, moins impactante.

4/ Que crains-tu le plus à mesure que tu gagnes en âge ?
Vieillir vieux garçon, solitaire, et ne pas pouvoir construire de famille.

5/ Y a-t-il un coin tranquille où tu vas pour te relaxer, une sorte de havre de paix ? Pourquoi aimes-tu cet endroit ?
Tremelin. Lieu où je suis allé en vacances d'été de 6 à 25 ans environ. Et où je retourne régulièrement. Ce lieu a une énergie unique, une énergie mystique que je ne peux expliquer, mais il me ressource, il me réaccorde (comme un instrument).

6/ Y a-t-il une activité à laquelle tu te livrais dans le temps et que tu as abandonnée en cours de route ? Pourquoi ?
Le dessin. Il a fallu faire le choix, faute de temps, entre la guitare et le dessin. J'ai choisi la guitare.
J'ai fait plusieurs BD de qualité discutable, mais qui m'ont bien plu (dont une BD sur Sonic, hé oui !)

7/ Raconte-moi ton moment le plus embarrassant.
Non merci, je passe. (je n'ai rien en tête, mais pas envie de me rappeler ce genre de chose)

8/ Que fais-tu le plus avec ton ordinateur ? Quels sont les sites que tu visites tous les jours ?
Aaah, tu veux connaître mes sites de procrastination jeune Paddawan ? J'ai 2 adresses : 9gag.com/fast et google reader. J'ai dans mes RSS : danstonchat, viedemerde, l'actu en patates, commitstrip, et des blogs.

9/ La photo que tu n'as jamais prise... Tu sais de quoi je parle... La photo que tu voulais tant prendre, mais tu as oublié ton appareil ou encore ton film/carte mémoire a été perdu ou détruit. Quelle serait cette photo, et pourquoi n'a-t-elle pas été prise ?
Je n'ai pas souvenir de ça. Mes plus beaux souvenirs sont dans ma tête, et je ne ressens pas le besoin de les partager.

10/ Si tu pouvais faire trois voeux, quels seraient-ils ?
Alors ça c'est vache comme question. Allez, amusons-nous !
- faire disparaître le pétrole
- réparer la couche d'ozone
- pouvoir voler à volonté

11/ Quel âge aurais-tu si tu ne savais pas quel âge tu avais ?
Aha, ma réponse va être extrêmement prétentieuse. J'estime avoir la sagesse d'un vieux, mais un physique clairement en dessous de mon âge. Alors je ne sais pas. 32 peut-être (cheat code : j'en ai 36).

Voilàààà, j'ai réussi à le faire jusqu'au bout ! Bon ok j'ai zappé 4 fun facts, mais hein fuck. Je taggue personne, j'ai quasi aucun lecteur, je sais même pas s'ils ont un blog :p

The show must go on

"Another heartache, another failed romance"

Paraît que je dois aller de l'avant. Là, je vois plus comment.

Si Dieu existe, il doit être bien sadique avec moi.
Ou j'ai dû être un gros bâtard dans une autre vie qui a pas fini de payer, et mon Karma me fait la misère.

Pourquoi me doter d'un cœur aussi débordant d'amour, pour m'interdire de réussir sentimentalement ?

Cette sensation d'injustice, encore et toujours. Je comprends pas ce que j'ai fait pour mériter ça. Je comprends pas... J'ai plus la foi. Cette fois, je vais me mettre en mode survie, et attendre mon heure. Y'a plus rien à attendre de la vie pour moi, j'abandonne.

vendredi, février 1 2013

Compliment qui tue

Hier, j'ai reçu un compliment qui m'a bouleversé.

A. qui cite une amie commune : "Quand je fais qq chose de mal, j'ai envi de demander pardon à Stéphane".
A. rajoute ensuite : genre t le dernier représentant du bien et de l'intégrité en ce bas monde

J'en ai eu les larmes aux yeux.

Je trouve rien de spirituel à rajouter. Je savoure.

vendredi, janvier 25 2013

Life goes on

Je me surprends moi-même à m'en remettre aussi vite.

Est-ce qu'avec le temps on apprend à se soigner plus efficacement, plus rapidement ? Ou le cœur est-il moins réceptif ? En bon bisounours, je ne peux pas croire à la deuxième possibilité.

Je pense par contre que j'ai effectivement appris à mieux gérer. J'ai compris et accepté ses raisons, j'ai pu ranger cette histoire dans le tiroir "amourettes de vacances". C'était une belle histoire. Fin de l'histoire.
Le fait qu'on se soit revus hier a été également très salvateur. Ca a permis de se quitter proprement, parce que mardi, après avoir conclu qu'on ne continuera pas, elle a pris ses affaires en 5 minutes et est partie sans se retourner. Un peu brutal comme rupture.
On s'est revus hier soir, on a discuté, presque pleuré, on a également ri, sachant l'un et l'autre que rien n'avait changé sur l’incompatibilité de nos avenirs. Juste profiter de ce dernier moment ensemble.

Je n'étais pas sûr de pouvoir gérer cette situation, mais ça s'est curieusement très bien passé. Un câlin d'adieu, un sourire, des mercis, et la conclusion que j'ai sortie : "c'était une belle histoire"
Elle acquiesça puis franchit ma porte ouverte. Je refermai derrière elle, et partit me coucher.

The end.

mercredi, janvier 23 2013

Life's bitch

La vie : "tiens, je t'offre ce dont tu as toujours rêvé.
Moi : - ah, enfin, enfinnnnnn !
- il était temps hein ?
- merci, merci, merci !
- tu aimes ?
- ouiiii ! Maintenant je suis heureux.
- bon, ben assez joué, mais c'est terminé maintenant, je te le reprends."

*brisé*

vendredi, décembre 21 2012

La vie fait parfois des cadeaux

Au départ, je voulais écrire pour chougner sur la mélancolie que m'apporte inévitablement noël : voir les familles nouvellement construites s'épanouir (sœur, amis), voir que la mienne est toujours au stade d’inexistence la plus absolue, ça fait un peu mal au cœur.

Mais en fait, non. Il est facile de se focaliser sur le négatif, à tel point qu'on en oublie souvent de souligner le positif. Comme il m'est précieux, je ne dirai pas tout, mais suffisamment pour remercier la vie à sa juste valeur ici, endroit où je ne me retiens jamais de la maudire.

Le week-end dernier, une connaissance est venue à Rennes. Sans pouvoir faire de projets (distance, projets personnels pour chacun), on a pris le temps de passer un moment agréable ensemble, et j'ai trouvé chez elle ce que j'ai longuement cru impossible chez une jolie célibataire : un caractère posé, ouverte à la spiritualité, suffisamment combative pour ne pas se poser en victime, suffisamment fragile pour pouvoir la protéger, une maturité certaine, et des points communs sur des domaines qui me sont importants.

Alors certes, la vie n'a pas mis un terme à mon célibat. Mais elle m'a mis dans les bras cette fille. Et cette fille m'a apporté ce que j'avais perdu : l'espoir, le fait est qu'il existe des filles célibataires qui me plaisent physiquement, mentalement, et spirituellement.

Alors merci la vie :)

mardi, novembre 27 2012

Besoin de vomir mon poison

Je chie sur la Terre entière.

Osciller entre les soubresauts d'énergie intérieure, et une haine croissante de toutes les personnes que je croise.
En pleine réunion, avoir envie de prendre la table, de la jeter violemment contre le mur, hurler, pleurer.
J'espère de plus en plus que cette apocalypse viendra. Ou du moins qu'il y aura un changement tellement important que ma vie changera radicalement.
J'en suis à un point où l'idée de mourir accidentellement à moyen terme ne me fait plus penser "ce serait con, j'aurais pas connu ci ou ça". Tellement je kiffe ma vie.

J'ai du être un putain d'enfoiré dans une vie antérieure, pour qu'on m'affuble d'un coeur si gros, condamné à une telle solitude. Avant, en tant que mec, quand tu ne trouvais pas quelqu'un, tu te disais que tu savais pas draguer.
Aujourd'hui ce sont les filles qui draguent.
Donc, si ne trouves personne, c'est que tu n'es pas attirant, point barre. Pas la peine de remettre en question tes compétences d'authenticité ou de séduction, t'attires pas, c'est tout. Pas faute d'avoir essayé plein de trucs, physiques ou au delà.

Enfin bon, j'ai pas envie de m'étendre là dessus, j'ai juste envie de pleurer sur mon sort, et de déverser mon poison sur la toile de manière absolument anti constructive. Jusqu'à ce que les larmes veulent bien sortir, ou que je me lasse. Ou que j'ai plus d'énergie.

Je suis blasé, fatigué, usé. Je me bats depuis trop longtemps, je n'ai plus la force. Je considère, visiblement à tort, que je ne mérite pas toute cette souffrance. Voilà, c'est dit. Je trouve ma merdique de vie totalement injuste. Oui j'ai pensé à ces pauvres chtits nenfants dans les pays désoeuvrés. Je m'en fous. Vous entendez ? Je m'en fous. J'ai mal, ma vie est de la merde en barre depuis trop longtemps, je suis usé d'essayer de faire ce qui est juste, pour que le vie me donne de la merde, me tacle, me rie au nez.

Vivement cette apocalypse.

Tiens, les larmes sont venues.

mardi, juillet 10 2012

Allez, on tourne la page

C'est fait, me suis jeté à l'eau, me suis déclaré à ma collègue, et comme c'était uber prévisible, me suis pris un râteau.

J'ai même, en prévision de cette déclaration, voulu éclairer les choses précédemment avec Marie. Ce qui a donné qu'on n'a quand même pas grand chose en commun sur la vision du couple, et du futur (elle n'a pour l'instant pas envie d'avoir d'enfant, la grossesse l'horripile pour ne citer que ça). J'en suis arrivé à me dire que je devais arrêter de me jeter comme un loup affamé sur le moindre espoir qui se pointe.

Va falloir passer à autre chose maintenant.

M'enfin là, dire adieu à deux espoirs, mes deux seuls, ça fait un sacré vide.

jeudi, juin 21 2012

Bref

Aujourd'hui, c'est la fête de la musique. Il est 18h, je me dis que je vais manger vite fait et foncer en ville. Je mange vite fait, je fonce en ville. J'arrive dans le centre vers 19h30.
C'est cool, on entend de la musique partout. On entend aussi de la non-musique pas très loin, le genre de truc qui fait boum boum, ou y'a qu'une seule personne qui gère la musique, en levant les mains "Yo" et avec un casque sur les oreilles.
Pour moi c'est pas ça, la fête de la musique, alors je continue. Je cherche de la musique.
Je tombe sur une chanteuse de pop/blues à la voix envoûtante accompagné d'un seul guitariste, je reste, j'aime, je savoure. 10 minutes après, c'est leur dernière chanson. fait chier.
Je déambule dans les rues à la recherche d'un truc pas sur le programme, qui me ferait écouter de la musique s'apparentant à du rock. Je tombe sur un mec qui chante "with or without you", mal, et une octave en dessous. Je reste, j'attends la suivante, "the man who sold the world", pas terrible, je bouge.
Il se met à pleuvoir. Que serait une fête de la musique sans pluie ? Alors il se met à pleuvoir. Un peu. Un peu plus. Putain ça mouille me faut un abri. Je rejoins une concentration de stands de galette/saucisse, barbapapa, bière, et chichis.
Ca me donne faim, je commande un galette saucisse. J'aime, ça fait très Rennes, et ça me fait rudement plaisir que ça fasse très Rennes. Bordel j'aime cette ville.
Il pleut toujours dru, et j'ai fini ma galette saucisse. Ah, maintenant j'ai soif, très soif. Ca tombe bien, y'a de la bière ici. Je commande donc un gobelet de bière, Kro en pression. Purée elle est dégueulasse sa bière, mais bon j'ai soif, je bois, et arrivé à la moitié la pluie cesse. Je reprends ma recherche de rock.
J'arrive sur une place où ça sonne du bon hard-rock à papa, style AC/DC. Ce qui peut être une bonne chose si c'est bien fait.
Là, un groupe de cinquantenaires, jeans troués, t-shirts hellfest ou noir classique, cheveux grisonnants, en train de tirer la langue toutes les 5 secondes pour faire "ouais on fait du hard rock mon pote". Une chanson passe. Deux. Trois. En fait elles sonnent toutes pareilles, et j'en reconnais aucune, sans doute des compos, mais aucune originalité.
Il est 22h, je suis mouillé, j'ai fini ma bière dégueulasse à la pluie, j'ai rencontré personne que je connaissais, je rentre.
Bref, la fête de la musique tout seul, c'est nul.

mardi, juin 19 2012

Les révélations soudaines

Il m'arrive, rarement mais régulièrement, d'avoir une "révélation soudaine". C'est juste que des fois, une phrase, une idée, un fait m'apparaît en pensée de manière tellement évidente que sa véracité est indiscutable. Un peu du style "Je m'appelle Stéphane".

On pourrait appeler ça une intuition, mais c'est plus fort qu'une intuition, plus précis, plus fiable en général.

Par exemple, à Lyon, j'ai eu "Tu dois partir d'ici, vite" ou un truc du genre, je me souviens pas précisément. Je me souviens juste d'un sentiment de "dégage vite, ou tu vas rater quelque chose d'important". Vu ma situation professionnelle, effectivement il fallait pas que je loupe ça.

Ce matin, j'ai eu une autre révélation, que j'aime que très moyennement :/

Resituons rapidement : depuis 3-4 jours j'ai des moments où ça va vraiment pas (j'ai pris conscience qu'aux yeux d'une fille spécifique, j'ai le sex-appeal d'une huître), mais j'essaie de ne pas me laisser abattre, et d'emmerder personne avec ça. Dimanche soir, ça allait un peu moins bien que d'habitude, et j'avais pas la pêche pour combattre. J'ai espéré en vain pouvoir chatter avec Marie, pour qui j'ai énormément d'affection, du désir, mais pas de sentiments amoureux.
Rien que d'envisager de parler avec elle, ça me détendait un peu. Cette fille m'apporte de la paix intérieure. Je ne me sens jamais menacé, dévalorisé, ou quoique ce soit de psychologiquement douloureux.

Non je n'ai pas eu de révélation me disant "tu es amoureux d'elle", non, c'est pire en fait. J'ai eu "C'est la seule qui saura(ait ?) te rendre vraiment heureux". Ben merde alors. Vu la situation (elle habite Calais, aucun sentiment en jeu, ni de sa part de la mienne), je ne comprends pas cette révélation.

Déjà, question fondamentale : est-ce qu'on peut être heureux avec quelqu'un pour qui on n'a pas de sentiment amoureux ? J'ai toujours considéré que non, du moins si y'en a pas au départ. Je suis bien conscient qu'avec le temps, l'amour des débuts se transforme en autre chose. Mais s'il n'y en a pas au début, est-ce que ça ne condamne pas le bonheur ?

Franchement, je ne vois pas comment cette révélation pourrait être juste... est-ce que ce serait pas un vilain tour de mon esprit pour me remonter le moral en projetant mes espoirs sur quelqu'un d'autre ? Sérieusement, je ne sais pas. Je veux éviter à tout prix toute forme de projection sur Marie. Notre relation est saine, je veux qu'elle le reste. Si il y a une projection, c'est biaisé (pour être poli).

Ah c'est sûr, faire ma vie avec elle ne serait pas déplaisant (jolie, belles valeurs, facile à vivre, etc...), mais sans amour ?

Je crois que je vais ranger cette révélation dans un coin, et voir avec le temps ce qu'elle va devenir.

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